Voyageur flâneur, cycloaquarelliste, dessinateur à la poursuite de son point de fuite. Voila pour moi une bonne perspective, oublier la chaise de ma table a dessin, prendre mon vélo et partir. Voir un peu de pays et le faire voir. préférer le verbe être au verbe avoir, troquer se dernier pour "à voir".






Le 21 juin 2007, je suis partit avec ma boite d'aquarelle et mon vélo pour une grande ballade en France allant de l'Atlantique à la Méditerranée. J'ai eu la chance de découvrir et dessiner l'Estuaire de la Gironde, les Landes, le Bassin d'Arcachon, le Canal Latéral de la Guarrone, le Canal du Midi et une petite partie des cotes méditerranéennes.




J'ai réalisé ce parcours en trois voyages :

- Le 21/06/07 je suis d'abord partit en train de Carcassonne jusqu'à la ville du Verdon sur mer pour un tour de l'Estuaire de la Gironde. Puis j'ai longé la cote Atlantique par une piste cyclable qui rejoint le Cap ferret et le bassin d'Arcachon. J'ai ensuite de nouveau emprunté une piste cyclable pour rejoindre Langon et le Canal latéral de la Garonne qui m'a conduit jusqu'à Toulouse à la date du 25/07/07.

-Le 21/08/07 je part cette fois ci en direction de la Méditerranée pour longer la cote de Narbonne à Sète et revenir à Carcassonne par le canal du Midi le 10/09/07.

- J'attends l'automne et part pour terminer mon parcours le 04/11/07 . Cette fois-ci je part de Carcassonne pour aller jusqu'à Toulouse en faisant un beau détour sur le petit canal de la Rigole qui alimente le Canal du Midi. Un régal pour mes yeux et ma boite d'aquarelle, j'aime l'automne. Fin du parcours le12/11/07 à Toulouse et retour en train Carcassonne pour ensuite rejoindre le petit hameau de st Julien dans la montagne noire ou m'attend mon appartement.
Ne chercher pas a voir dans ce parcours une performance sportive, je passe en réalité plus de temps à dessiner qu'a rouler et j'aime profiter de mes rencontres et des instants magiques qu'offre la nature. Je vous souhaite une bonne visite sur mon blog et n'hésitez pas a me contacter.







L'Estuaire de la Gironde



Premiers tours de pédales et premiers coups de crayons, quelques bonnes averses aussi en cette fin de juin 2007. Des plages,des carrelets et des cabanes de pêcheurs, de bons moments de bivouac et quelques campings. Le Verdon sur mer, Soulac, Pauillac, Blaye, Talmont sur Gironde, Meshers, St Georges de Didonne, Royan sont les villes qui ponctuent mon parcours. J'apprécie leurs terrasses de bistrots en compagnie d'un café et de mon carburant préféré: les pains au chocolats.





J'emprunte également deux fois le bac entre Pauillac et Blaye et entre Royan et le Verdon sur mer. Je fait de nombreuses rencontres dont celle de Henk Shoen un sculpteur d'oiseaux en métal, je lui dessine ces ouvres et partage un bon moment avec lui.



J'admire tranquillement ses paysages au guidon de mon vélo, observant l'envol des oiseaux qui m'ouvrent la route. Je m'émerveille devant les falaises de Meschers sur Girondes et leurs histoires de naufrageurs, des pirates sans bateau qui à l'aide de feux, attiraient les bateaux commerçants pour les faire échouer sur les plages de la cote nord de l'estuaire.



















Je vous invites aussi à découvrir les tartes au prunes d'un café-bar-restaurant situé juste derrière le phare de st Georges de Didonne. Il parait que cet établissement a cette spécialité culinaire depuis plus de soixante ans.




Je termine mon tour de l'estuaire par la ville de Royan ou je prends le bac pour retrouver mon point de départ, le Verdon sur mer et partir à la découverte des cotes Landaises.



















Je garderais un souvenir inoubliable de cet estuaire, c'est une chance finalement d'avoir eu ces jours de nuages-éclaircies-averses... Les ciels que j'ai admiré resterons gravé dans ma banque d'image cérébrale et serviront certainement dans mes travaux futurs.








Les côtes Landaises et le bassin d'Arcachon



Voila déjà une bonne quinzaines de jours que je suis sur sur les routes, le rythme nomade s'empare de moi et la piste cyclable qui s'ouvre à moi au travers des pins me donne des ailes et les kilomètres défilent. Je bade aussi sur les plages malgré un temps plutôt nuageux et parfois même pluvieux...Je débarque à Lacaneau plage ou les touristes et vacanciers ce plaisent a ressembler aux californiens... Il y a quelques années, lorsque j'étais skater cela m'aurais peut-être plu... Mais aujourd'hui...Je mets le cap vers le lac d'Hourtain Carcan et je découvre et peint se magnifique endroit, j'y fait un bivouac de rêve et m'offre une bonne baignade matinale dans une eau claire aux couleurs de ciel... J'en profite aussi pour réparer mon tapis de sol auto-gonflant qui est désormais auto-dégonflant pour cause de fuite introuvable.











J'arrive quelques jours plus au Cap Ferret sous une pluie diluvienne (l'été 2007 ne manque pas de contrastes) je visite un peu le coin et trouve un camping. Je passerais deux soirées fabuleuses en compagnie d'un groupe de flamants en vacances : plage, feu, guitares, guimbarde ...et beau temps...les nuits s'écoulent dans la joie et sans compter l'heure... surtout pas..juste se sentir bien au milieu de cette belle nuit... parfois les campings ne sont que des bonnes douches et des séchoirs à linge...









Je resterais trois jours au Cap ferret, les courtes nuits ne m'empêcheront pas de dessiner les pinasses, des bateaux d'ostréiculteur qui de nos jours servent à la plaisances.





Chaque jours dans un voyage comme celui la m'apporte de l'étonnement. Quelques tours de roues et me voici au village de l'herbe ou les vacanciers et les ostréiculteurs se côtoient dans le plus grand bonheur. J'y trouve d'excellents sujets de photos et de dessin. J'en profite également pour déguster quelques huîtres. Le soleil est cette fois-ci au rendez vous, mes pinceaux sont heureux...






Dessiner,faire du vélo, dormir ou je peux me procure une sensation d'être en situation de chance permanente. Lorsque mes besoins de dormir manger et boire sont satisfait, je n'ai pas à demander plus. Mes bonheurs sont plus vrais et aussi plus simples. Mes aquarelles me reposent de l'effort physique, le vélo me repose de l'effort mental, une harmonie se créer en moi.











Je pense a des phrases d'Albert Jacquard...Je comprend finalement que les êtres humains ne sont pas sédentaires depuis si longtemps. Je sens en moi cette histoire et comprends quel était l'aventure terrestre pour toutes ses générations passées. L'humanité n'a pas que deux milles ans mais plus de 3.5 million d'années (âge du squelette de Lucy) et j'aime m'en souvenir en étant occasionnellement nomade.







Deux aquarelles le même jour dans ce petit village du bassin d'arcachon, une nuit dans les pins et me voici dans le parc naturel du Tech pour un quatorze juillet festif avec une bande de nomades camionneurs qui mangent des saucisses et qui créer l'inquiétude des personnes plus âgées qui voyagent en camping car et qui mangent elles aussi des saucisses...Le monde est parfois étrange.


























Je quitte le Bassin d'Arcachon pour rejoindre Langon et bientôt le canal latéral de la Garonne. Encore de la piste cyclable dans les pins et une drôle de rencontre dans le parc d'une petite ville: deux jeunes filles d'une dizaines d'années, l'une d'elle a un oiseau sur la tète !???

























Clémence et marilou ont réussi à apprivoiser un pigeon...






Le canal lateral de la Garonne





De nombreuses personnes prétendent que le canal latéral de la Garonne n'est pas très joli... je ne suis pas d'accord, il est vrai que certaines parties peuvent paraître monotones, mais d'autres parties n'ont rien a envier au canal du Midi. Personnellement, ce que je trouve regrettable, se sont les trop nombreuses écluses automatiques. L'absence des éclusiers, voila pour moi ce qui ôte un peu de vie et de prestige à ce beau canal.






La constuction du canal latéral de la Garonne a été achevé en 1856, contrairement au canal du Midi qui lui fut terminé en 1682. Il permet aux péniches de naviguer de Castets en Dorthe, près de Langon, jusqu'à Toulouse. Avec le canal du Midi, la jonction navigable entre l'Atlantique et la Méditerranée est ainsi possible. Pour mon bonheur, les anciens chemins de halages sont en majeur partie praticablent en vtt.








Le changement de décor pour moi est radical, fini les pins et bonjour les platanes. L'eau salée fait place à l'au de mer et les bateaux changent de fonction. La météo elle ne change pas: pluie et beau temps s'alternent depuis mon départ de l'estuaire de la Gironde. Je relis mon petit carnet de bord et constate que les nuits d'orages n'ont pas manquées... A vrai dire j'ai tout de même bien dormi la plupart du temps.




Pour ceux qui aiment les anecdotes et les histoires de petites galères, mon super matelas auto-gonflant est auto-dégonflant depuis l'estuaire de la Gironde. J'ai réussi le prodige de percer celui-ci en une petites dizaines de trous concentrés sur un espace de cinq centimètres. Toutes mes tentatives de réparation se soldent par un échec.


Quelques lieux me marquent :




Le village du Mas d'Agenais avec sa belle église nommé collégiale st Vincent abrite un tableau du christ signé Rembrant et daté de 1631... J'ai du choisir la bonne route.




Il y a aussi le fameux pont canal d'Agen, un ouvrage dont la construction demanda environs dix années de travaux...Il fut achevé en 1849. Les dimensions de ce pont navigable sont impressionnantes, 22 pylônes et 539 mètres de longs...Un défit d'architecture dirigé par Baptiste de Baudre, ingénieur des Ponts et Chaussées.





Je passe un temps fou pour trouver une vue intéressante de ce pont et je fini par m'imposer dans un groupe de pêcheur qui occupe une minuscule plage en bordure de Garonne...Une fin de journée agréable pinceaux et bierre dans les mains. Pour mon bivouac du soir, pas question de traîner dans une ville, je retourne dans un petit coin de campagne.






Je découvre Moissac sous la pluie et me désole de ne pas pouvoir ramener un dessin de cette belle ville. Je croise un nombre incalculable de pèlerins en direction de Compostelles. Je visite l'église templière aux milles ornementations démontrant le savoir faire et les connaissances géométriques anciennes détenues par les Francs Maçons...J'invite les amateurs de symboliques et de nombre d'or à faire un détour par Moissac.










Certains endroits du Canal latéral de la Garonne vous donnent vraiment l'impression d'être sur le canal du midi. J'avance vers Toulouse, fréquente quelques minuscules campings, les écluses passent au rouges briques. Je n'apprécie pas vraiment Castelsarasin, trop d'usines en bordure de ma route...L'esthétique n'est pas toujours la priorité de notre époque...






J'arrive à Toulouse et rejoint la gare qui me mènera à Carcassonne. J'ai des images plein la tête, dans mon appareil photos et dans le petit carton qui transporte mes aquarelles.Nous sommes le mercredi 25 juillet, plus d'un mois de nomadisme pour mon plaisir, je repartirai bientôt pour la méditerranée et le canal du Midi. Je fait une pose chez moi à saint julien dans la montagne noire. Je prend aussi le temps d'acheter un nouveau matelas surtout pas auto-gonflant.











Je retrouve mon appartement, je ne le reconnais plus vraiment, je m'étonne du calme qui règne dans la petite vallée que j'habite, c'est vraiment l'endroit le moins bruyant que je connaisse. Je retrouve mes amis et suis heureux d'avoir quelque chose de neuf à raconter. Partir et revenir, découvrir, apprendre, rencontrer, dessiner... j'aime ça. Et je pense que ce que l'on aime nous le rend bien.




















































Cliquer sur la carte pour voir mes parcours.








La Méditerranée et le Canal du Midi



Je repars le 21 août pour un nouveau voyage. Je prends le train direction Narbonne, j'enfourche ensuite mon vélo pour rejoindre Gruissant et la côte de la Méditerranée en empruntant les berges du canal de la Robine . Malgré un départ le matin sous la pluie dans ma chère montagne noire, je rejoins une magnifique journée ensoleillée sur la côte.





Le soir même je fait la rencontre de Pierre et de Sofus qui viennent partager une nuit de bivouac et m'offrir une soirée de guitare à la lueur de quelques bougies. Ce deuxième petit périple démarre plutôt bien...




Je reste deux jours à Gruissant pour dessiner la vue d'ensemble de la ville et les chalets devenus réputés depuis le film 37.2 le matin.




Un peu comme une symétrie de mon premier trajet où j'ai longé l'Atlantique pour enfin prendre la route vers les terres, je longe maintenant la Méditerranée pour rejoindre Sète. En chemin je découvre le gouffre de l'oeil doux situé près de St Pierre la mer, un lieu superbe ou je passerai l'après midi à dessiner et admirer quelques plongeurs kamikazes.












































Je m'approche de Sète en n'oubliant surtout pas de faire un détours par l'étant de Thau. Voila le genre d'endroit sauvage qui me convient pleinement. Malgré quelques moustiques, j'yadmire un magnifique coucher de soleil et y passe la nuit. Le lendemain matin sera de toute évidence en compagnie de mes pinceaux.


































Je fait la rencontre de Gérard un chasseur d'une quarantaine d'années qui pratique la chasse à la caisse. La caisse est un petit abrit flottant qui permet de au chasseur de s'abriter pour la nuit et de ne pas être vu du gibier qu'il chasse. Gérard dispose des leurs ainsi que des canards appellants, cette fausse troupe d'oiseaux attirera dans la soirée quelques migrateurs qu'il ne faudra pas manquer. Je passe le début de soirée avec gérard, il m'offre une part de son repas: du canard.


























Me voici maintenant à Sète, une ville pour moi impressionnante et pleine de vie. Les énormes thoniers au beau milieu des avenues et les facades colorées attirent mon oeil de dessinateur.Je recherche un camping et rejoins Frontignant situé à quelques kilomètres de là. Je reste deux jours à Sète, j'y réalise avec patience deux aquarelles puis retourne de nouveau vers l'étan de thau, c'est déjà presque le Canal du Midi.























Quelques tours de pédales, et me voici à Agde. C'est le jour du marché, j'en profite pour acheter quelques fruits et terminer l'aquarelle du thoniers de Sète dont les détails me demandent décidément du travail...L'après midi, je serais enfin sur ce beau Canal du Midi.












Le Canal du Midi dont la construction fut achevé en 1682, a servit de prototype à toutes les autres voies fluviales de France. Son ingénieur et maître d'oeuvre Pierre Paul Riquet y a mit sa fortune personelle afin de relever des défits tel que: le premier pont canal, le premier tunel canal, ainsi que de nombreux problèmes d'allimentation en eau.



Sur ce canal, je suis aussi un peu aussi avec Léonard de Vinci, le grand père de tout les dessinateurs carnetistes qui à contribué à l'invention: des écluses, des machines à creuser le font des canaux...du vélo...